L'aéroport de Notre Dame Des Landes

Comment s'organise la résistance autour du projet ?

Les Acteurs de la Résistance


1. Position des Politiques et des partis

La plupart des partis politiques nationaux se sont positionnés sur le sujet de l’aéroport du Grand Ouest.

  •  Le Président François Hollande, le premier ministre Jean-Marc Ayrault et le Parti communiste se sont déclarés favorables à la poursuite du projet sans interruption. Bien que la fédération UMP de Loire-Atlantique se soit déclarée favorable à la poursuite du projet, l’instance nationale ne semble pas avoir pris de position sur ce sujet.
  • L’UDI s’est déclaré favorable à un moratoire.WW
  • Au sein du Parti socialiste, les positions sont partagées : la plupart des élus socialistes locaux sont favorables au projet. Ségolène Royal, Arnaud Montebourg et la motion Utopia se sont déclarés favorables à un moratoire. Stéphane Hessel, peu avant son décès, soutenait les opposants au projet et a demandé à Jean-Marc Ayrault en 2013 de reconsidérer sa position à propos du projet dans une interview au site Reporterre.
  • Le NPA, Lutte ouvrière, le Parti de gauche, Europe Écologie Les Verts, le MoDem, Debout la République, Solidarité et progrès, le Parti libéral démocrate et le Front national se sont déclarés opposés au projet.
  • Les organisations libertaires Alternative libertaire, Coordination des Groupes Anarchistes, Organisation communiste libertaire, Fédération anarchiste, Section carrément anti Le Pen-No Pasaran, les syndicats Confédération paysanne, Confédération nationale du travail (CNT), Union syndicale Solidaires (SUD) et les associations Droit au logement (DAL) et Attac sont mobilisés contre ce projet d’aéroport.

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  • Nicolas Hulot, peu après sa nomination par François Hollande comme « envoyé spécial du président de la République pour la protection de la planète », a confirmé le 12 décembre 2012 son opposition au projet.
  • Le parti d’extrême-droite indépendantiste breton Adsav s’est dit opposé à l’implantation d’un aéroport à Notre Dame des Landes.
  • La Chambre de commerce et d’industrie de la Vendée considère ce projet incomplet, pénalisant et néfaste sur le plan de l’aménagement du territoire

2. Les Acteurs précis

Ses acteurs sont variés : riverains et agriculteurs, réunis au sein de l’Acipa, qui est la principale association d’opposants, «squatteurs» pour certains installés là depuis cinq ans  et une foule de nouveaux arrivants. Les rassembler en un seul dénominateur est délicat. Certains espèrent mettre en pratique une autre façon de vivre, avec deux mots d’ordre : autogestion et auto subsistance. Il y a aussi les sympathisants curieux, qui viennent apporter leur soutien, matériel ou physique au mouvement.

1533550_266449460196340_354869586_nDe plus, il y aussi des anciens du Larzac qui ont connus un combat similaire quelques années auparavant. Enfin, on retrouve une minorité adepte du coup de poing avec les forces de l’ordre. Toutes ces personnes sont réunies au sein de différentes associations tel que l’Association Citoyenne Intercommunale des Populations concernées par le projet d’Aéroport de Notre Dame des Landes (ACIPA) créée en 2000 et l’Association Des Exploitants agricoles Concernés par le projet d’Aéroport (ADECA) créée en 1970. De plus, beaucoup d’autres associations de protection de l’Environnement s’opposent entre autre, au projet d’aéroport (LPO, Bretagne Vivante, FNE, FNAUT, …).

1508391_266449473529672_1909433842_nD’autres personnes se sont regroupées sous la forme de collectifs (élus, pilotes, naturalistes…). Il y a aussi les partis et mouvements politiques, syndicats (EELV, ATTAC, Alternatifs, Parti de Gauche, Confédération Paysanne…) qui ont pris position contre l’aéroport. Tout ce monde forme depuis des années ce qu’on appelle la Coordination des associations opposées au projet d’aéroport. Il faut aussi compter sur près de 200 comités de soutien répartis sur toute la France, tous prêts à manifester et intervenir par différents moyens de lutte. Ils se sont créés principalement au moment des évènements de l’automne 2012. Sur le terrain en ce moment, c’est environ 200 individus (zadistes) qui occupent la ZAD, eux aussi prêts à défendre la ZAD, Zone d’Aménagement Différé rebaptisée Zone A Défendre.

Le résultat est là : plusieurs centaines de personnes en permanence sur un site de 1 600 hectares, qui font face à presque autant de gendarmes et CRS.

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De plus, les «zadistes» s’appuient sur leurs propres réseaux de soutien. Mais ils comptent aussi sur les solidarités locales. Les premiers squatteurs sont arrivés à NDDL il y a cinq ans. Une longévité qui leur a permis de tisser des liens avec les gens du coin.

Toutefois, malgré leur appartenance a différents partis ou différentes idéologies, les résistants sont avant tout militant. Il lutte contre la même cause : l’aéroport du Grand Ouest.